Catalyser la collaboration en apprenant à mieux se connaitre en équipe

Catalyser la collaboration en apprenant à mieux se connaitre en équipe

Connaitre l’autre, qu’est-ce que cela signifie et à quoi ça sert ?
Quels ateliers utiliser pour améliorer la connaissance des autres ?
Comment prendre en compte les limites de chacun ?
Comment l’inscrire dans le quotidien ?
Que peut-on entreprendre au-delà de l’équipe ?

Connaitre l’autre comme catalyseur

Mieux se connaitre au sein d’une équipe ou avec d’autres parties prenantes, c’est mettre de l’huile dans les rouages, fluidifier le quotidien. Lorsque vous êtes contacté pour une urgence, vous êtes plus enclin à aider quelqu’un que vous connaissez déjà (voire que vous appréciez) plutôt que quelqu’un avec qui vous n’avez jamais parlé, n’est-ce pas ?
Cela fonctionne aussi dans l’autre sens : vous devez contacter une personne de l’équipe support, alors vous appelez Pierre parce que vous le connaissez mieux que Paul.

Initier, enrichir, entretenir une relation de travail est un véritable catalyseur de la collaboration.

Ainsi, organiser un moment dédié à cette découverte réciproque est un investissement rentable. De plus, avec la démocratisation du distanciel, il devient nécessaire de compenser la raréfaction des pauses cafés où ont habituellement lieu les échanges conviviaux et informels.
Dernière la connaissance de l’autre, il y a des éléments de vie personnels, d’autres professionnels. Chacun pose les limites où il le souhaite :

  • La sphère privée, personnelle voire intime : centres d’intérêts, famille, éducation, voyages, valeurs …
  • La sphère professionnelle : études, parcours professionnel, expériences, apprentissages, compétences, formations …

Enfin, il y a la personnalité de chaque individu. Nos comportements ne sont pas exactement les mêmes au travail et à la maison puisque les enjeux, les personnes, les rythmes, les difficultés, etc sont différents. Néanmoins, il y a indéniablement un terreau commun.

Ateliers pour faire connaissance

Ateliers simples

Voici quelques ateliers simples. Si possible, faites-les en présentiel ! Si ce n’est pas envisageable, je vous pointe des ressources disponibles en ligne.

Tout d’abord, ceux que j’estime être les plus efficaces :

  • Personal Map pour prendre du temps binôme par binôme, en mode speed-dating, afin de se découvrir. J’y ai d’ailleurs déjà découvert des hobbies surprenants ! (template Miro)
  • Moving motivators pour échanger sur ses motivations professionnelles, en binôme, à trois ou à quatre (template Miro)
  • Walking meeting : aller marcher 30mn à deux en suivant une trame de questions. Exemple :
    • Chacun parle 10mn sans interruption de ce qui est important pour lui dans la vie, ce qu’il aime le plus dans son travail, ce qu’il apprécie comme fonctionnement dans ses relations de travail
    • Pendant les 10 mn restantes , les 2 personnes réfléchissent à des manières d’améliorer leurs interactions.

Puis d’autres qui restent un peu plus en surface mais qui ont le mérite d’être ludiques :

Tests de personnalité

Enfin, vient la dimension « personnalité ». En décryptant le fonctionnement des uns et des autres, vous avez les clés pour optimiser vos interactions. Pour cela, vous pouvez vous appuyer sur des tests de personnalité qui vous indiquent à quel profil vous correspondez selon la grille de lecture du test choisi. Les plus connus sont le MBTI®, la Process Comunication Model (PCM), le DISC.

Des questionnaires gratuits sont disponibles en ligne. Les résultats sont à prendre avec des pincettes puisque vous n’avez qu’un aperçu sans nuance de votre profil.
Pour un questionnaire complet, et donc plus précis, vous devrez mettre la main à la poche. Le questionnaire complet est généralement associé à un débrief avec un professionnel formé au modèle que vous avez choisi. Ce professionnel va pouvoir vous accompagner dans la confrontation bienveillante de vos résultats pour en tirer des apprentissages. C’est une belle opportunité de développement personnel. Attention toutefois à ne pas s’enfermer dans un profil (biais d’étiquetage). Dans un prochain article, je réaliserai un comparatif des tests pour mieux vous y retrouver.

Vous l’aurez compris, l’une des vertus de ces modèles est d’apprendre à se connaitre soi puis dans un second temps, d’apprendre à connaitre les autres membres de son équipe. Ce moment de partage est clé pour développer l’empathie et identifier les améliorations possibles.

Par quoi commencer ?

Il y a une forme de graduation entre ces ateliers : d’abord les ateliers simples pour initier les relations. Je vous recommanderais d’attendre que le degré de maturité de l’équipe soit suffisant avant de passer aux tests de personnalités.

Le cadre : gage de respect des limites

Et oui, sous couvert de vouloir améliorer les relations d’équipe, on en viendrait à imposer à tout le monde de se mettre à nu. Chacun a des limites différentes entre le pro et le perso :

  • Zéro informations personnelles partagées en entreprise
  • Partage d’informations personnelles mais pas de participation aux événements d’entreprise ou d’équipe hors temps de travail
  • Partage d’informations choisies
  • Partage de toute sa vie perso.

Il est donc important de parler des limites. Le cadre d’un atelier de ce type doit permettre à chacun de ne partager que ce qu’il a envie de partager.

Une pratique à inscrire dans le quotidien

En ensuite ? Vous pouvez sacraliser un temps dans vos cérémonies d’équipe en intégrant un icebreaker dont l’objectif est de renforcer connaissance et empathie :

  • Partage d’une fierté récente
  • Partage d’un raté récent (& apprentissage)
  • Météo (comment je me sens en ce moment, ce qui pourrait m’aider à améliorer la situation)

Lors de l’accueil d’un nouvel arrivant, prenez soin de lui organiser un temps individuel avec chaque membre de l’équipe, étalés sur plusieurs jours pour favoriser son intégration.

Au-delà de l’équipe

Pour aller plus loin, ne vous limitez pas à l’échelle de l’équipe. Travaillez également vos interactions avec d’autres contributeurs clés de votre quotidien. Pour cela, la connaissance passe en premier lieu non pas par les individus, mais par les missions de l’équipe. L’empathie vient se placer au niveau de la compréhension des enjeux de l’équipe, des difficultés du quotidien afin de mieux en comprendre les choix et réactions.
Ensuite, je vous recommande d’opter pour les ateliers simples et ludiques précédemment présentés.

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Crédits photos : Engrenages : Pixabay, timelaps ville : Karol D