Merci, mais non merci
« Et bon courage ! » Grrrr, je n’aime pas qu’on me dise ça ! Vous vous dites peut être « mais quelle ingrate ! ». Mais s’il me fallait vraiment du courage chaque matin, c’est que chaque journée serait un combat. S’il me fallait vraiment du courage chaque matin, c’est que chaque journée serait une épreuve, un calvaire, une galère !
Mais alors, quelle place resterait-il au plaisir ? Au bonheur ? A la légèreté ?
Des « bon courage », il y en a toutefois deux sortes. Le premier, c’est celui qui concerne un challenge à relever, une difficulté qu’il va falloir dépasser. C’est le « bon courage » dont on a besoin, qui est un encouragement qui fait du bien. Le second, c’est celui qui est automatique, qui sert presque de ponctuation pour terminer une conversation, pour signer un mail.
Le « bon courage » qui me dérange est le deuxième. C’est de celui-ci uniquement dont je parlerai dans la suite de cet article. C’est à celui-ci uniquement que j’ai envie de rétorquer « merci mais non merci ».
Changement de perspective
Regardons la situation sous un autre prisme. Regardons la situation non pas au travers de mes lunettes, mais au travers de celles de mon interlocuteur. Lorsqu’une personne me dit « bon courage », ça ne parle pas de moi, ça parle d’elle. Ça parle du filtre de sa propre réalité, de sa propre journée à venir.
Les mots que l’on emploie parlent de nous
Est-ce que vous-même vous vous reconnaissez dans ce profil ? Etes-vous un adepte du « bon courage » ? Aviez-vous conscience de ce mécanisme ? Le « bon courage » en mode automatique est une forme de signal faible qui est révélateur du regard que vous portez sur votre environnement, sur votre travail.
Et si on regardait ensemble comment ajouter une pincée de positivité dans votre journée ?
Auto-coaching orienté solution
Je vous propose ce questionnement orienté solution pour une séance d’auto-coaching, inspirée du livre de Gery Derbier, « solution focus ». Je vous invite à y répondre par écrit, pour prendre le temps de poser les mots.
- Sur une échelle allant de 1 à 10, à quel point prenez-vous du plaisir dans votre travail (ou dans tout autre domaine qui vous demanderait habituellement du courage) ?
- Qu’est-ce qui fait que vous avez déjà mis cette note ? (énumérez un maximum de points)
- Qu’est-ce qui serait différent si vous étiez un cran plus haut sur cette échelle ? (énumérez un maximum de points)
- Dans ce que vous faites
- Dans ce que vous pensez
- Dans ce que vous ressentez
- Dans ce qui se passe autour de vous
- Dans ce que les autres observent de vous (qui observe quoi) …
- Quelles actions pourriez-vous réaliser pour que ce +1 se produise ?
- Dès demain, quelles sont les 2 premières actions que vous allez entreprendre ?
Un regard positif
J’aime beaucoup cette image car c’est exactement ce à quoi j’aspire : m’amuser, expérimenter, rire, découvrir, prendre du plaisir. Je ne peux plus concevoir ma vie autrement : faire des choses avec sérieux, sans se prendre au sérieux.
Tout ça, c’est au travers d’un cheminement personnel débuté en formation de coach que j’ai pu en prendre conscience. C’est en découvrant ma nature profonde (mes valeurs, mes forces, mes aspirations, mes limites, mes faiblesses, mes convictions) que j’ai pu identifier ce qui me procurait du plaisir et influer sur mon environnement pour le façonner à mon image.
A vous qui m’avez lu, je vous souhaite de trouver comment faire votre « +1 ». Je vous souhaite également une bonne journée, une belle journée, une excellente journée, un grand éclat de rire, une réussite, une découverte, une erreur apprenante, une expérimentation, de la gratitude, une émotion, un compliment, une rencontre, un échange intéressant, du partage, du bonheur, de la fraîcheur, de la légèreté et tout ce qui vous fera plaisir.
